INFLATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 « enflure, gonflement »
l'inflation du membre (La Chirurgie de l'abbé Poutrel, Ms. Reg. lat. 1211 Bibl. Vatican, 17 v
od'apr. O.
Södergård ds
Mél. Lecoy, 1973, p. 545);
2. 1919 écon. (H.
Truchy,
Cours d'économie politique, t. 1, p. 353);
3. 1919 dans une compar. (L.
Daudet,
Monde images, p. 180 : Comme l'or, il [le mot] se discrédite par l'abondance et l'
inflation); d'où 1922 « excès, surabondance avec dévalorisation »
le déluge et l'inflation des mots (
Id.,
St. xixes., p. 141);
cf. aussi emploi métaph. de 1 au
xvies. 1511 « excès, abus prétentieux »
inflation de science (J.
Lemaire de Belges,
Schismes et Conciles, 1
repart., III, 259 ds
Hug.). Empr. au lat.
inflatio « gonflement » dér. de
inflare (v.
enfler). Le terme d'écon. est sans doute empr. à l'angl.
inflation resté vivant au sens de « excès, surabondance et dévalorisation »
(cf. NED) et attesté dès 1838 en anglo-amér. comme désignant la hausse des prix et la dévalorisation de la monnaie (
Dict. of Americanisms, 4
eéd. 1966).