INFAMIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1364-73 « action, parole déshonorante » (
Bersuire,
T.-Liv., B.N. 20312 ter, f
o42 v
ods
Gdf.
Compl.); au plur. 1690 (
Fur.);
b) 1647 « caractère déshonorant, honteux d'une chose, d'un acte » (
Corn.,
Héracl. IV, 1 ds
Littré);
2. 1492 [éd.] « flétrissure imprimée à l'honneur, la réputation par l'opinion publique » (
Sept Sages de Rome, éd. G. Paris, p. 19 : estre menée par les places publiques en
infamie et a honte perpetuelle); en partic. 1549 « flétrissure imprimée par la loi »
estre noté d'infamie (
Est.) d'où 1592 « état d'une personne flétrie par la loi, l'opinion publique » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, II chap. I, p. 372 : lasche à l'
infamie [...] ferme à la pauvreté);
3. av. 1614 « chose infâme, sale, répugnante » (
Brantôme,
Œuvres, éd. L. Lalanne, V, 25). Empr. au lat.
infamia « mauvaise renommée, déshonneur, honte »; a éliminé le plus anc.
infame subst. « déshonneur, mauvaise réputation » (
ca 1223-
xvies.,
cf. FEW t. 4, p. 658a) adapté du lat. de basse époque
infamium « id. », vies. ds
TLL s.v., 1342, 50.