INFÂME, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1335 « (en parlant d'une pers.) ignoble »
fiers et forz et infames (
Girart de Rossillon, éd. E. B. Ham, 5843) en partic. 1348, 10 déc. « flétri par la loi » (cité ds P.
Varin,
Arch. administr. de la ville de Reims, II, 1185 : qu'elle soit pronuncie pour
infâme); d'où
ca 1485 subst. « personne indigne, vile » (
Myst. Vieux Testament, éd. J. de Rothschild, 16173);
2. xives. [ms.] « qui avilit ou déshonore quelqu'un »
chose infame et vituperable (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Chabaille,
Appendice, p. 630);
3. 1559 « qui provoque le dégoût, sale, répugnant (ici en parlant d'une pers.) »
laid, ord et infame (M.
de Navarre,
Heptameron, 20
enouvelle, éd. M. François, p. 154). Empr. au lat.
infamis « mal famé, décrié », composé de
in- privatif et de
fama « renommée, réputation ».