INDÉCLINABLE, adj.
Étymol. et Hist. Fin
xives. gramm. « invariable » (
Roques t. 2, 2465 :
cornu... cornua : indeclinable ou singulier); prob.
xvies. « qui ne se peut écarter, éviter » (
Petit traité d'alchim. ds
Rose, éd. Méon, t. 4, p. 338), puis av. 1715 (
Fénelon,
Lettre sur la grâce et la prédestination, éd. 1820, t. 3, p. 292). Empr. au lat.
indeclinabilis « qui ne dévie pas » à l'époque impériale, terme de gramm. en b. latin.
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Histoire :
B. 1. a./B. 2. [contrairement à ce qui est affirmé supra, il ne s'agit que d'une seule acception]. Attesté depuis 1ère moitié 14e siècle (GlVatR, page 169, no 3.093 = DEAF : indeclinabilis : indeclinable). -
A. « qu'on ne peut pas écarter». Attesté depuis av. 1715 (Fénelon, Œuvres, volume 3, page 313 : C'est cette volonté spéciale du salut des élus qui ne peut être frustrée de son effet. C'est d'elle, et non pas de la grâce, dont saint Augustin dit souvent qu'elle est invincible, indéclinable, toute‑puissante […] car irrésistible et indéclinable sont termes synonymes entre gens de bonne foi). -
B. 1. b. subst. masc. « mot qui, dans une langue à flexion, ne se décline pas » (grammaire). Attesté depuis 1867 (Littré s.v. : S. m. Nom qui ne se décline point. C'est un indéclinable). -
Origine :
B. 1. a./B. 2. Transfert linguistique : emprunt au latin indeclinabilis adj. « qui ne se décline pas » (attesté depuis Charisius [4e siècle], TLL 7/1, 1126). Cf. von Wartburg in FEW 4, 637b, indeclinabilis 2 ; cf. Städtler, Grammatiksprache 193.
A. Transfert linguistique : emprunt au latin indeclinabilis adj. « qui ne dévie pas » (attesté depuis Sénèque, TLL 7/1, 1125). Cf. von Wartburg in FEW 4, 637b, indeclinabilis 1.
B.1.b. Formation française : transcatégorisation de l'adjectif, B.1.a. / B.2. ci‑dessus.
Rédaction TLF 1983 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Thomas Städtler.. - Relecture mise à jour 2008 : Sabine Tittel.