INDISCRÉTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « manque de sagesse » (
Job, 310, 40 ds T.-L.);
2. 1569 « manque de réserve, de retenue dans les relations sociales » (
Mart. du Bellay,
Mém., VIII, f
o276 v
ods
Gdf. Compl., s.v. discrecion); 1665 « action indiscrète, qui dénote un manque de réserve » (
Molière,
Don Juan, III, 3);
3. 1587 « défaut de celui qui ne sait pas garder le secret » (
Cholières,
Œuvres, éd. Tricotel et D. Jouaust, t. 2, p. 201); 1792
commettre une indiscretion (
Beaumarchais,
Mère coupable, V, 7);
4. 1588 « excès, immodération » (
Montaigne,
Essais, III, X, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 986). Empr. au lat. chrét.
indiscretio « fait de ne pas distinguer; manque de sagesse, irréflexion » (
Blaise Lat. chrét.), avec infl. de
discrétion*.