IMPROMPTU, -UE, adj., adv. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. a) 1651 « morceau improvisé, fait sur-le-champ » (
Loret,
La Muse historique, I, 94 d'apr.
FEW t. 9, p. 444a);
cf. 1652
impromptus, rondeaux (
Scarr.,
D. Japhet d'Arm., I, 3 ds
Littré);
b) 1669 « tout ce qui se fait sur-le-champ et sans préparation, ce qu'on improvise » (
Widerhold Fr.-all.);
2. av. 1849 mus. (Fr.
Chopin,
Impromptu, dédié à Mlle Caroline de Cobau; deuxième
Impromptu en fa mineur ds
Lar. 19e, s.v. Chopin);
cf. 1911 (
Mathis-
Lussy,
Rythme, p. 6 : l'
Impromptu en mi b de Schubert, op. 90).
B. Adj. 1673 « qui est fait sans préparation; improvisé »
un opéra impromptu (
Molière,
Malade Imaginaire, II, 5).
C. Adv. av. 1755 loc. adv.
a l'impromptu « sans préparation » (
St-
Sim., 392, 60 ds
Littré); 1768 adv. (
Rousseau,
s.v. improviser : Improviser. C'est faire & chanter
impromptu des Chansons, Airs & paroles). Empr. à la loc. lat.
in promptu « sous les yeux, sous la main » d'où en fr. « sur-le-champ, sans préparation », elle-même composée de
in « dans » et de
promptu ablatif de
promptus « fait d'être à la disposition de », formé sur le supin
promptum de
promere « tirer, faire sortir, produire »; le sens 2 est prob. empr. à l'all.
impromtu (lui-même empr. au fr.), utilisé pour la 1
refois comme terme de mus. en 1822 par H. Worzischek pour ses pièces lyriques; la même année paraissaient deux cahiers d'
Impromptus de C. M. von Weber; en 1827 l'éditeur viennois Haslinger donnait ce titre à l'opus 90 de Schubert (œuvre dont Chopin s'est inspiré pour composer ses quatre
Impromptus); v. E.
Thiel,
Sachwörterbuch der Musik, p. 208b.