IMPRIMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. I. A. 1. a) Ca 1355 « faire pénétrer profondément (dans le cœur, l'esprit de quelqu'un) en laissant une marque, une empreinte durable » (
Bersuire,
Tite-Live, B.N. 20312ter, f
o24 r
ods
Gdf. Compl.); b) 1530
emprimer « graver dans l'esprit, le cœur » (
Palsgr., p. 536b);
2. 1580 « donner, imposer une certaine marque, un certain caractère » (
Montaigne,
Essais, I, 11, éd. A. Thibaudet, p. 60);
3. 1660-66
imprimer un mouvement (
Bossuet,
1ersermon, Nativité, fragment d'un autre serm. ds
Littré).
B. 1. 1476 « reproduire (des caractères, des signes graphiques) par la technique de l'imprimerie » (
Doc. ds L.
Wolf,
Buchdruck, p. 205);
2. 1487 « faire, laisser une marque, une empreinte, une trace par pression » (
Garbin,
Vocabulaire latin-français ds
FEW t. 4, 604b);
3. a) 1599 « reproduire des dessins, des couleurs sur un tissu, une étoffe » (
Gabrielle d'Estrées ds
Havard);
b) 1622 « préparer le fond du tableau avec certaines couleurs » (
René François,
Merveilles de nature, p. 514);
c) 1636 « reproduire par la pression d'une surface sur une autre » (
Monet).
II. Imprimé subst. masc.
1. a) 1532 « ouvrage imprimé » (
Marot,
Œuvres, II, 420 ds
Quem.
DDL t. 12);
b) 1689 « tout livre imprimé, par opposition à manuscrit » (M
mede Sévigné,
Lettre du 28 janv., éd. L.-J. N. de Monmerqué, t. 8, p. 438);
2. 1856 « caractères imprimés » (
Hugo,
Contempl., t. 3, p. 40);
3. 1873 « feuille, formulaire imprimé »
(Lar. 19e). III. Imprimante subst. fém. 1962 « élément d'un ordinateur, permettant la sortie de résultats imprimés »
(Lar. encyclop.). Empr. au lat.
imprimere « appuyer sur; faire [une figure] en pressant; laisser une empreinte sur » (v. aussi
empreindre).