IMPORTER1, verbe
Étymol. et Hist. A. 1536 « exiger, nécessiter, comporter » (
Rabelais,
Lettres [III, 353] ds
Hug.).
B. 1543 trans. « concerner, être de conséquence pour (qqn, qqc.) » (
Amadis, IV, 21,
ibid.); 1552
importer a (
Corresp. de Cath. de Médicis, I, 55
2ds
Barb.,
Misc., VIII, n
o18); 1587 empl. abs. (
Lanoue, 434 ds
Littré); 1595 empl. impers.
qu'importe que + ind. (
Montaigne,
Essais, II, XXXVII, éd. A. Thibaudet, p. 738); 1611
il importe de « il y va de » (
Larivey,
Le Fidelle, II, 13 ds
Hug.); 1636
il importe que (
Monet); 1782 (J.-J.
Rousseau,
Rêveries d'un promeneur solitaire, 3
epromenade, éd. B. Gagnebin et M. Raymond,
Œuvres, t. 1, p. 1013 : un livre, n'
importait quel). A réfection probable d'apr. l'ital.
importare (« comporter, avoir pour conséquence, impliquer, entraîner » fin
xiiie-début
xives.,
Dante; « nécessiter, réclamer » 1
remoitié
xives. ds
Batt.; du lat.
importare « être à la source de, causer, entraîner » proprement « porter dans »,
v. importer2) de l'a. fr.
emporter « comporter; entraîner, avoir pour conséquence » (1283
Beaumanoir,
Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 257;
cf. 1355, 14 nov.
Trésor des chartes de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 2, p. 149; encore au
xvies. ds
Hug.;
cf. aussi le m. fr. emporter au sens de « importer »
xvies.
ibid.) lui même issu du lat. B empr. à l'ital.
importare « concerner, être inhérent à, regarder étroitement » et « être d'intérêt, importer » (les 2 sens au
xves. ds
Batt.)
cf. le dér. en
-able*, de sens actif,
importable « qui a de l'importance » (dès 1509
Négoc. Fr.-Autriche, I, 259 ds
Barb. Misc., X, n
o95 : [d'un point stratégique] lieu bien
importable).