IMPASSIBLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Début
xives. « qui n'est pas susceptible de souffrance » (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, livre IV, 6376 : Diex immortelz, Diex
impassibles);
2. a) av. 1778 « qui, par la force de son caractère, s'est bien mis au-dessus des douleurs et des émotions » (
Volt.,
Dict. philos., Bien ds
Rob.)
b) 1797 « qui exprime ou reflète l'impassibilité » (
Sénac de Meilhan,
loc. cit.); 3. 1791 « qui ne se laisse pas détourner de son devoir, de son but » (
Volney,
Ruines, p. 158 : Il croit au destin aveugle et à l'
impassible fatalité). Empr. au b. lat.
impassibilis (composé de
in- privatif et du b. lat.
passibilis « susceptible de souffrance », dér. de
passum supin du lat. class.
pati « souffrir »), employé par les aut. chrét. au sens de « qui ne sent pas, qui ne souffre pas (en parlant de Dieu qui n'est pas soumis à la souffrance); sans passions »; les autres sens du fr. découlant d'une infl. de
passion* (v.
FEW t. 4, p. 557b).