IMPAIR, -AIRE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1484 adj.
nombre (...) impar (N.
Chuquet,
Triparty, 67); 1521
impair (
Doc. cité par
Baldinger ds
Z. rom. Philol. t. 67, p. 27);
b) 1765 subst. (
Encyclop. t. 11,
s.v. pair, p. 755a : [dans le jeu de pair ou non] soit en tas de 3 jettons [...] il y a deux
impairs contre un
pair, ou 2 contre 1 à parier pour l'
impair);
2. 1858 subst. « maladresse, indélicatesse » (
Augier,
Jeunesse, III, p. 307). Empr. au lat.
impar « inégal; dissemblable; qui n'est pas pair » adj. et subst. (
ludere par impar « jouer à pair ou impair », attesté par Horace, v.
TLL s.v., 518, 19); l'a. fr. avait traduit
impar par
non per (
cf. (un jeu de dés)
per ou nonper, xiiies., J.
de Journi ds T.-L.,
s.v. nonper, jeu de per et de non per, xives.,
Oresme ds
Gdf.
Compl.). Selon
Esn., le sens 2 s'expliquerait p. oppos. à
pair « juste, franc, précis » que l'on peut tirer de la loc.
parler pair « parler juste, sans équivoque, précisément » (1672,
De Brieux,
Origines de quelques coutumes anciennes et façons de parler triviales, Caen, p. 62;
cf. Trév. 1704-52).