IMITER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1493 « chercher à reproduire ce que fait qqn, de manière à suivre son exemple » (O.
de Saint-Gelais,
Euraclius et Lucrèce, fol. 65 v
ods
Gdf.
Compl.);
2. 1549 « prendre pour modèle l'œuvre de qqn (domaine littér., artistique) » (J.
du Bellay,
Illustr. I, 8, éd. H. Chamard, p. 46);
3. 1674 B.-A. « reproduire par les moyens de l'art l'aspect sensible de la réalité » (
Boileau,
Art poét., III, éd. A. Adam et F. Escal, p. 169 : Il n'est point de Serpent ni de Monstre odieux, Qui, par l'art
imité ne puisse plaire aux yeux);
4. 1690 (
Fur. : le perroquet
imite la voix de l'homme);
5. 1789 arts mét. « contrefaire une substance, une marchandise » (
Encyclop. méthod., Arts mét. mécan. t. 6, p. 347 : Pierres précieuses. Art de les
imiter). Empr. au lat.
imitari « reproduire par imitation; être semblable à; exprimer, représenter (d'une peinture, par ex.); simuler », spéc. en lat. chrét. « reproduire par imitation des exemples de vertu, reproduire un modèle idéal » (
viies. v. D.B.
Botte ds
ALMA t. 16, pp. 149-154).