IMITATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [
Ca 1236 « action de prendre quelqu'un pour modèle » (G.
de Coinci,
Mir. 11 ds
FEW t. 4, p. 570a)]; 1364 (
Mir. ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, III, 307); 1488 (
Cy comance le livre tres-salutaire, la Ymitation Jhesu Christ... Tholose, H. Mayer Alaman, 28 may 1488 d'apr. L. Hain,
Repertorium bibliographicum, n
o9120); 1549 spéc. domaine littér. (
Du Bellay,
Deffence et illustration, II, III, éd. H. Chamard, p. 103);
2. av. 1711 B.-A. « reproduction des aspects sensibles de la nature par les moyens de l'art » (
Corresp. entre Boileau et Brossette, p. 537 ds
Boileau,
Œuvres, éd. A. Adam et F. Escal, III, p. 996, note 1);
cf. 1763 (J.-J.
Rousseau,
Emile, IV, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, p. 672);
id. « œuvre imitée de la nature » (
Id.,
op. cit., p. 397); 1857
arts d'imitation (
Delacroix,
supra);
3. 1845 « contrefaçon, fabrication illicite » (
Besch.); 1861 (
Labiche,
Poudre aux yeux, I, VI, t. 2, p. 323: elle [une chaîne dorée] est en
imitation). Empr. au lat.
imitatio « imitation, copie; faculté d'imitation », spéc. en lat. médiév. « imitation de modèles, d'exemples de vertu » (
viies., B.
Botte ds
ALMA t. 16, pp. 149-154),
cf. l'
Imitatio Christi, petit traité spirituel du
xves., se rattachant à la même accept. et dont l'auteur est peut-être Thomas Hemerken a Kempis (
ca 1380-1471 : 1
retrad. fr. sous le titre de
Internelle Consolation en 1447).