ILLUSTRATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 2
etiers
xives. [ms.] « lumière resplendissante, Révélation » (
Bible hist., Maz. 532, f
o196b ds
Gdf.);
b) 1636 « illumination que Dieu répand dans l'esprit » (
Monet ds
FEW t. 4, p. 562a);
2. 1509 « action de rendre illustre; ce qui rend illustre, fait la gloire de; honneur » (J.
Lemaire de Belges,
Illustrations de Gaule),
cf. 1549 (
Du Bellay,
Deffence et Illustration de la lang. fr.).
B. 1. 1611 « action d'expliquer par des commentaires, des exemples » (
Cotgr.);
2. 1870 « démonstration d'une donnée, confirmation, vérification d'une théorie, d'une conception abstraite » (Th.
Ribot,
La Psychol. angl., Paris, Ladrange, p. 162 : une
illustration, un éclaircissement des phénomènes sociaux par les phénomènes biologiques),
cf. 1893 (A.
Angelier,
Robert Burns, II, p. 116, note ds
Mack., p. 251 : une confirmation et, pour employer l'expression angl., une
illustration singulièrement curieuse de la théorie de l'humour...).
C. 1. 1825 iconogr. « estampe, suite d'estampes accompagnant un poème » (
Pichot,
Voyage litt. et hist. en Angleterre, t. 1, p. 173,
ibid., p. 207); 1843, mars (
L'Illustration, titre d'un hebdomadaire illustré fondé par A. Paulin, A. Joanne et E. Charton);
2. 1845 désigne le genre artistique (Th.
Gautier,
Portraits contemp., Paris, Charpentier, 1874, p. 228 : Tony Johannot est sans contredit le roi de l'
illustration). A empr. au lat.
illustratio « action d'éclairer, de rendre brillant » (spéc. terme de rhét. « hypotypose ») à l'époque imp., puis dans la lang. chrét. « action d'illustrer, glorification, gloire; apparition lumineuse; illumination, inspiration ». B, C empr. à l'angl.
illustration : B au sens d'« éclaircissement, explication » (1581), « exemple » (1585); C au sens de « dessin, figure, illustration destinés à éclairer, expliquer un texte » (1813), « dessin, gravure, planche rehaussant un texte littéraire » (1816 ds
NED).