IGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1889 (
Martel,
Sur l'exploration et la formation des avens des Causses ds
Comptes rendus de l'Ac. des Sc. t. 109, p. 622). Mot dial. du Quercy :
igo « dépression karstique » dans le Tarn et le Lot d'apr.
FEW t. 21, p. 18a, région où ce type de relief est bien représenté, et où le terme subsiste au sens de « précipice, ravin » (
cf. Vayssier,
Dict. patois-fr. de l'Aveyron, s.v. hígo et
Mistral,
s.v. igo) ainsi que comme topon. :
les Igues (Lot, Tarn),
l'Igal (Tarn),
Igon (Aveyron) d'apr.
Nègre,
Les Noms de lieux en France, Paris, 1963, p. 30. Attesté en a. rouergat dès le
xie-
xiies. dans la topon. :
Iga dans le Cartulaire de Conques, 330 et en 1399
Yga au sens de « ravin » ds
Affre,
Dict. des institutions, mœurs et coutumes du Rouergue, Rodez, 1903,
s.v. patois), le terme est prob. d'orig. préromane : *
ika « ravin » d'apr.
FEW, loc. cit., et même préceltique (
Nègre,
Toponyme du Canton de Rabastens, Paris, 1959, § 415).