HÊTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) Ca 1220
hestre « jeune hêtre » (
Constant Du Hamel, éd. C. Rostaing, 321);
b) 1301
hestre (doc. ds
Gay). De l'a. b. frq. *
haistr (
cf. néerl.
heester « arbuste »), dér., à l'aide du suff.
-tr, servant à former les noms d'arbres
(cf. apholtra), du rad. de *
haisi « buisson, fourré » qui est entré en gallo-roman sous trois formes différentes (v.
hazier). *
Haistr est devenu roman plus tard que
haisi et
haisia (v.
hazier), de sorte que
ai y était devenu
e. Il a éliminé l'a. fr.
fou (v.
fayard, fouet) désignant les grands arbres, tandis que
hêtre était le nom donné aux jeunes troncs qu'on coupait régulièrement et qui repoussaient généralement sur les souches. Cette distinction s'est perdue par la suite et
hêtre, remplaçant
fou, a fini par désigner l'arbre adulte (b).