HÉLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [1391
Hurter et heiler (16 août,
Reg. du Châtelet, II, 262 ds
Gdf. Compl.)]; 1531 [1518 d'apr. éd. Droz-Minard, Textes littér. fr. 1971] mar. (J.
Parmentier,
Chant Royal ds
Bonn., p. 71 : Hau de la nef! Hola Hau, qui nous
Helle?); 1830
héler un fiacre (
Balzac,
Mais. chat, p. 12). Du m. angl.
heilen (angl. mod
to hail) « saluer, appeler » (de
heil, hail « santé, prospérité », d'orig. nord., utilisé comme interj. de salutation) attesté dep.
ca 1200
(MED) et dont les attest. comme terme de mar. ne sont pas ant. au
xvies.
(NED). Le rapport, par étymol. pop., de
héler aux interj.
hé, ha, ho a pu contribuer à l'extension d'emploi de ce verbe (
cf. FEW t. 18, p. 70b). Le terme du Nord de la France
héler « boire ensemble, se souhaiter la santé » (1374-87 ds
Gdf.;
cf. aussi
Bonn., p. 71) se rattache au m. néerl.
heel, qui correspond au m. angl.
heil (
FEW t. 16, p. 188b et t. 18, p. 70b).