HÉBÉTER, verbe
Étymol. et Hist. 1. xives. [ms.] « émousser, affaiblir l'activité physique, intellectuelle... » ici part. passé adj.
sens ... hebetez (
Bersuire,
T.-Liv., B.N. 20312ter, fol. 103 v
ods
Gdf.
Compl.);
2. 1631 « diminuer la vivacité de l'esprit, rendre stupide » ici part. passé subst.
un hébété (
Balz.,
Le Prince, 5 ds
Littré);
cf. 1690 (
Fur. :
Hebeter. Rendre beste & stupide);
3. 1813 part. passé adj. « qui traduit un état d'hébétude »
des regards hébétés (
Jouy,
Hermite, t. 3, p. 107). Empr. au lat.
hebetare « émousser, enlever la finesse, la pénétration », du lat.
hebes, -etis « émoussé, qui manque de vicacité ». A été rapproché secondairement de
bête (
cf. ebester « rendre bête »
xvies. ds
Hug.;
ébêtement, Voltaire ds
FEW t. 1, p. 342b, également ds
Boiste 1812-47), d'où les sens 2 et 3.