HÉBERGER, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050
herberger « loger (quelqu'un) chez soi » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 217); 1180-90
hebergier (A.
de Paris,,
Alexandre, II, 2884 in Elliott Monographs, 37, p. 65);
2. ca 1225-30
herbergier « accueillir, recevoir sur son sol » (G.
de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 476);
3. a) 1235
hierbegier « construire un édifice » (
Villard de Honnecourt, éd. H.R. Hahnloser (1972), p. 81, 34a);
b) 1580
s'héberger « s'adosser sur un mur mitoyen (en parlant d'une maison) » (
Coutumes de Paris ds
Nouv. Coutumier Général, éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 44b). Empr. à l'a. b. frq. *
heribergôn « loger, camper (d'une armée) » (sens encore très vivant en a. fr.,
cf. T.-L. et
Gdf.), qui correspond au germ. occ. *
haribergôn (v.
auberge),
cf. m. néerl.
herbergen « loger »; a. h. all.
heribergôn « id. »; m. h. all.
herbergen; all.
beherbergen « id. ». On a également un lat. médiév.
heribergare « procurer le gîte aux guerriers » (811 ds
Nierm.) et « ériger des habitations » (1187,
ibid.).