HYACINTHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1523
hiacinte « pierre précieuse d'un jaune tirant sur le rouge » (
Apoc. IX, 17,
Nouv. Test., éd. Lefebvre d'Etaples, Paris ds
Littré);
b) 1564 « étoffe de la couleur de l'hyacinthe »
un drap de hyacinthe (
Nomb. 4. a. 11 ds
Indice et recueil universel de tous les mots principaux des livres de la Bible, p. 169 r
o);
2. a) 1559 bot. (
Ronsard,
Eclogue du Thier, 178 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 10, p. 61 : ses bors soient pour jamais d'
hyacintes semez);
b) 1840 « qui est d'un bleu tirant sur le violet » (
Ac. Compl. 1842). Empr. au lat.
hyacinthus, lui-même du gr. υ
̔
α
́
κ
ι
ν
θ
ο
ς « jacinthe » parfois aussi « pied d'alouette », a désigné aussi une pierre précieuse, peut-être l'aigue marine ou l'améthyste (v.
Chantraine et P.
Mann ds
Romania, t. 49, pp. 188-189); le lat.
hyacinthus servait à désigner plusieurs plantes à bulbe mal déterminées, en particulier la jacinthe (la diversité des couleurs de la fleur montre qu'il s'agit de plusieurs plantes, v.
André Bot.), une pierre de couleur bleu-violet. Le sens 2 b ne se trouve que dans les trad. de la Bible, comme trad. du lat. chrét.
hyacinthus « étoffe teinte de couleur pourpre-violet », v.
TLL s.v. 3128, 15 sqq.