HUSSARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Masc.
1. a) [1532
houssari plur. « cavalier de l'armée hongroise » (
Lettre reçue de Venise in
Mél. Dauzat, p. 26 empr. à l'ital.)]; 1605
hussard (
Palma Cayet,
Chronologie septenaire, p. 19-20,
ibid., p. 27);
b) 1718 « soldat de la cavalerie légère, dans diverses armées »
(Ac.). B. Fém.
1. a) 1718
couper les crins des chevaux à la Hussarde (ibid.); b) 1798, janv.
à la hussarde « à la manière des hussards » (
Pièces d'Orgères, I, 89-235, n
o3);
c) 1815
à la housarde « sans retenue ni délicatesse » (
Courier,
Lettres Fr. et Ital., p. 870);
2. 1721
hussarde « sorte de danse hongroise »
(Trév.). Empr., A prob. par l'intermédiaire de l'all.
Husar, Husser « cavalier de l'armée hongroise » (1
remoitié du
xvies. ds
Mod. Lang. Notes, t. 39, p. 253 et
Schultz,
Deutsches Fremdwörterbuch), au hongr.
huszar, proprement « le vingtième ». Le sens de « cavalier de l'armée hongroise », qui apparaît au début du
xvies. en hongr., vient de ce que lors de l'invasion des Turcs en Hongrie (en 1458), le gouvernement de ce pays ordonna la levée d'un homme sur vingt pour former un corps de cavalerie légère. Le mot fut connu en France avec ce sens au moment de la Guerre de Trente Ans, lorsque quelques compagnies de hussards hongrois vinrent servir comme troupes auxiliaires dans l'armée française. Le sens A 1 b est dû à la formation en France (en 1691) d'un régiment de hussards. L'alternance vocalique [y] et [u] correspond d'une part à un empr. à la lang. écrite, d'autre part à un empr. à la langue orale et les var. phonét. [z] et [s], à l'all.
Husar à côté de
Husser.