HUMAIN, -AINE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. ca 1160 « qui est propre à l'homme » (
Eneas, éd. J.J. Salverda de Grave, 2516 : Ce est enfer, Ce ne est pas
humains convers [séjour]);
2. ca 1165 « qui a les caractères, la nature de l'homme [d'un être animé] » (B.
de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 5130);
3. ca 1175 « qui se compose d'hommes » (
Id.,
Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 117 :
humains lignages);
4. ca 1200 « bienveillant » (
Escoufle, 174 ds
Gdf.
Compl. : Si bon signor ne si
humain N'avront jamais);
5. 1552 « qui a l'homme pour objet »
les letres humaines « la littérature profane [par opposition à la théologie ou aux Écritures] » (
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 53, p. 218).
B. Subst.
1. plur. 1340
li humain « les hommes » en gén. (
Mir. de l'abbeesse grosse ds
Mir. de N.-D. par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. I, p. 88, 906);
2. sing. av. 1630 « la nature humaine, la mesure de l'homme » (A.
d'
Aubigné,
Debvoir des rois et des subjects ds
Œuvres, éd. E. Réaume et de Caussade, t. 2, p. 44). Empr. au lat.
hūmānus, attesté dans ces 2 sens dès l'époque class. (v.
Gaff.), dér. de
homo, -inis (
homme*).