HOULETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1285
houlete « bâton de berger » (
Adam de La Halle,
Robin et Marion, éd. E. Langlois, 24);
b) 1530
hollette « bâton pastoral d'un évêque » (
Palsgr., p. 271b);
2. p. anal. 1680 hortic. (
Rich.). Dér., avec le suff.
-ette à valeur instrumentale, du rad. de l'a. verbe
houler « jeter » (
xiiies.,
Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXX, 2), parce que le bout recourbé de la houlette sert à jeter des mottes de terre sur les brebis qui s'écartent du troupeau (
cf. J.
de Brie,
Bon Berger, éd. P. Lacroix, p. 77).
Houler, en raison de son ancienneté et de sa géogr. (pic., norm., wallon, champ. ds
FEW t. 16, p. 222a), représente prob. le verbe frq. qui a donné le m. néerl.
hollen « courir impétueusement » et qui à l'orig. avait sans doute le sens plus gén. de « agiter énergiquement » (
cf. l'all. rhénan
holdern « faire du boucan »,
holtern « travailler d'une manière désordonnée »);
cf. FEW t. 16, p. 223a.