HOSANNA(H),(HOSANNA, HOSANNAH) subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Fin
xes.
osanna acclamation à l'adresse de Jésus (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 48 [d'apr. Matthieu 21, 15]);
b) 1752
Hosanna « hymne catholique que l'on chante le dimanche des Rameaux »
(Trév. Suppl.); c) 1755 p. ext. cri de joie, de triomphe, de louange (
Voltaire,
Pucelle d'Orléans, p. 29 : le boiteux [...] crie
hosanna);
2. 1276
ossanne « dimanche des Rameaux » (S. Berthomé, Bibl. La Rochelle, mars ds
Gdf.
Compl.). B. Relig. juive
1. 1721
hosanna « refrain d'un hymne de la synagogue »
(Trév.); 2. 1721
Grand Hosanna « fête des Tabernacles, et en particulier, le dernier jour de cette fête »
(ibid.). Empr. au lat. chrét.
hosanna acclamation à l'adresse de Jésus lors de son entrée à Jérusalem (
Vulgate Matthieu 21, 9),
osanna, gr. ω
̔
σ
α
ν
ν
α
́, ω
̓
σ
α
ν
ν
α
́ de l'hébr.
hōšīā
hnnā' « sauve, je t'en prie »(
hōšīā
hforme allongée de
hōša « sauve! », impér. causatif de
yāša et
nā', particule déprécative) formule de supplication qui se trouve dans le Psaume 118, 25 et que les juifs répétaient durant les sept jours de la fête des Tabernacles. Avec le christianisme, cette formule a pris la valeur d'une acclamation, d'une louange. Au sens A 2, lat. médiév.
osanna (
ca 795,
Capitulare de villis ds
Z. rom. Philol. t. 62, p. 345 : dominica in palmis quae
osanna dicitur),
Dominica Osanna (
ca 1000,
Adémar de Chabannes ds
Du Cange t. 3, p. 167 c,
s.v. Dominica).