HORLOGE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1170
oriloge « dispositif indiquant l'heure » (ici, avec le soleil) (
Rois, éd. E. R. Curtius, IV, XX, 9);
ca 1170-80
orloge (G.
de St-
Pair,
Mont St Michel, 2527, éd. P. Redlich, p. 58, 27);
ca 1230 spéc. « appareil muni d'un mécanisme pour indiquer l'heure au moyen d'un signal sonore » (G.
de Montreuil,
Perceval, éd. M. Williams, 68 : unes
orloges Sonent si cler et si tres haut);
xves.
horloge (
Evrart de Conty,
Trad. Problèmes d'Aristote, Bibl. nat. fr. 210, f
o214d ds
Gdf.
Compl.); 1547
une heure d'horologe « longtemps » (N.
Du Fail,
Propos rustiques, chap. 10, p. 78 ds
Hug.);
2. xves. p. anal. « ce qui règle ou régularise quelque chose » (
L'orloge de sapience, Ms. Maz. 923 ds
Gdf.
Compl.). Du lat.
horologium, lui-même empr. au gr. ω
̔
ρ
ο
λ
ο
́
γ
ι
ο
ν signifiant proprement « ce qui dit l'heure » et désignant des instruments donnant l'heure, comme le cadran solaire ou l'horloge à eau. D'abord masc. en a. fr., le fém. est apparu au
xiiies. pour ne s'imposer qu'au
xviies. dans la lang. gén., tandis que le masc. survit dans quelques parlers (
cf. FEW t. 4, p. 483b).
Fréq. abs. littér. : 1 133.