HORDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1559 « tribu errante, chez les Tartares » (G.
Postel,
République des Turcs, 2
epart., p. 27 ds
Gdf. Compl.);
b) 1690 p. ext. « tribu errante, peuplade de nomades » (
Fur.);
c) 1767 « troupe d'hommes qui se livrent à des désordres » (
Lemierre,
Guillaume Tell, p. 12);
d) 1769 « foule quelconque » (
Coyer,
Bagatelles, p. 66 ds
Brunot t. 6, p. 1360 : cette
horde d'honnêtes gens [les quakers]);
2. a) 1669 « troupe d'animaux » (
La Fontaine,
Psyché, l. II ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 205 : des
hordes et des caravanes [de fourmis]);
b) 1848 « grand nombre de choses » (
Chateaubr.,
supra). Empr. au tartare
orda « camp militaire »,
cf. coman
orda « id. » (
ca 1300 ds
FEW t. 20, p. 106b), turc
ordu « armée, camp militaire », mongol
ordu, orda « camp, horde » (
Lok, n
o1594,
Vasmer t. 2, p. 275,
Cor.,
s.v. horda). Mot connu en Europe dès le
xiiies. : lat. médiév.
orda « camp militaire » (
ca 1240,
Vincent de Beauvais, l. 32, chap. 21,
sqq. ds
Du Cange; milieu
xiiies.,
Giovanni de Piano Carpini [voyageur en Mongolie] ds
FEW, loc. cit.). L'orig. du
h- initial est inconnue. Il apparaît pour la 1
refois dans l'all.
horda en 1429 d'apr.
Kluge.