HONTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
hunte « déshonneur » (
Roland, éd. J. Bédier, 21 et 2582);
b) 1174-76
faire hunte (à qqn) « outrager » (G.
de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1674);
c) ca 1223
boire honte « éprouver toutes sortes d'avanies » (G.
de Coinci,
Miracles N.D., éd. V. F. Koenig, I
Mir. 10, 1426); 1
remoitié
xves.
avoir toutes ses hontes bues (
Le jugement du povre triste amant banny, 744 ds Romania t. 34, p. 395);
d) 1552
courte honte (
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, p. 22, 263);
2. av. 1563
honte « timidité, retenue, pudeur » (
La Boétie, 312 ds
Littré). De l'a. b. frq.
haunipa « dédain, mépris, raillerie » (v.
honnir) que l'on peut restituer d'après l'a. h. all.
hônida « déshonneur », le m. néerl.
hoonde « id. » et la forme latinisée
haunitas (?)
« id. », attestée ds les
Gloses de Reichenau ([ms. :
haut tes] ds éd. H.-W. Klein et A. Labhardt, p. 173,
s.v. ignominia).