HOMME, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. « Être humain (sans considération de sexe) »
1. fin
xes.
hom « être humain considéré par rapport à son espèce et aux autres espèces animales » (
Passion, 8, éd. D'Arco Silvio Avalle :
hom carnels);
2. ca 1155 « être humain considéré dans les qualités ou les défauts propres à la nature humaine » (
Wace,
Brut, 7870 ds T.-L. : Unches de plus grant saintée Ne sont l'un
hume en sun eé);
3. 1160-75 « être humain considéré par rapport à son origine ethnique ou sociale » (
Id.,
Rou, éd. A.J. Holden, III, 63 :
hume de north).
B. « Être humain de sexe masculin »
1. fin
xes. « mâle de l'espèce humaine » (
Passion, 377, éd. D'Arco Silvio Avalle : li
om primers [Adam]); spéc. 1383 « individu mâle ayant acquis sa maturité physique et morale » (J.
Froissart,
Chron., éd. G. Raynaud, t. 11, p. 81 : eage et congnissanche d'
omme);
2. ca 1050
hume « mari » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 493);
3. ca 1100
id. « guerrier » (
Roland, éd. J. Bédier, 13);
4. id. hom « vassal » (
ibid., 86);
5. ca 1260 « individu considéré par rapport à son activité, sa fonction, son métier, sa condition » ici
ome del mestier [patenostrier] (E.
Boileau,
Métiers, 69 ds T.-L.);
6. 1391 « individu considéré par rapport aux qualités, défauts, aptitudes dont il fait preuve » (J.
Froissart,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 14, p. 345 :
homme de bien). Du lat. class.
homĭnem, acc. de
hŏmo « être humain » qui prit, dès l'époque impériale, le sens de « être humain du sexe masculin » en supplantant
vir (
cf. on; v.
FEW t. 4, p. 457b).