HIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 « maillet de fer employé pour enfoncer un mur... » (
Siège de Barbastre, éd. J. L. Perrier, 7130);
2. 1415-16 « lourde masse de bois pour enfoncer les pavés » (
doc. ds
Gdf.
Compl.). Empr. du m. néerl.
heie « bélier », par l'intermédiaire des Néerlandais occupés à des travaux hydrauliques en France;
cf. ca 1200
hiier « frapper (un mur, etc.) avec un bélier, un maillet » (
Antioche, éd. P. Paris, I, 187) [empr. du m. néerl.
heien, de même sens] et son subst. verbal
hie « coup » surtout employé en a. fr. dans les expr.
a hie « avec force, à coups redoublés » (1176-81,
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 6142),
a une hie « d'un coup » (1174-77,
Renart, éd. M. Roques, 5605). Le passage de
-ei- à
-i- s'explique sans doute par l'infl. des verbes à alternance vocalique tels que
preier : prie, neier : nie, empeirier : empire. FEW t. 16, p. 189b.