HAÏR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. [
Ca 1050
enhadir « prendre en haine » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 433)];
2. a) ca 1100
häir « avoir quelqu'un en haine, vouloir du mal à quelqu'un » (
Roland, éd. J. Bédier, 1244);
ca 1160
haïr abs. (
Enéas, 1925 ds T.-L.);
b) ca 1165 « avoir de l'aversion, de la répulsion pour quelque chose » (B.
de Ste-Maure,
Troie, 6082 ds T.-L. :
häir orgueil). De l'a. b. frq. *
hatjan « haïr »;
cf. a. h. all.
hâzen, hazôn de même sens; m. h. all.
hazzen, all.
hassen « id. » et fin
viiies. dans les
Gloses de Reichenau, éd. H.W. Klein et A. Labhardt, t. 1, p. 180 :
o <
disti> :
hadisti. Le verbe oscillait, depuis le mil. du
xiies. (ds T.-L.) entre les formes inchoatives et les formes simples; la conjugaison inchoative s'est généralisée au
xvies. (
cf. Hug.) et a été définitivement admise, au
xviies., sauf au sing. de l'ind. prés. et à la seconde pers. du sing. de l'impér. (
cf. Fouché Morphol., p. 24, 29 et 30).