HASARDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié
xiiies.
haseter intrans. « jouer aux dés » (
De saint Piere et du jougleur, 167 ds
Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 5, p. 69);
2. 1407
hazarder (Arch. JJ 161, pièce 260 ds
Gdf.).
B. [1389
hazardé « hardi, impertinent » (
Ordonnances des rois de France, t. 7, p. 262)]
1. a) ca 1460
se hazarder « s'exposer à un danger » (J.
Chartier,
Chronique de Charles VII, éd. A. Vallet de Viriville, t. 2, p. 178);
b) ca 1500 trans. « exposer à un danger » (
Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t. 1, p. 250);
2. 1552 « tenter quelque chose de risqué » (
Rabelais,
Quart livre, chap. LV, éd. R. Marichal, p. 226);
3. a) 1579 « se risquer à exprimer une idée, une opinion qui peut être mal accueillie » (H.
Estienne,
Précellence, Préf., éd. E. Huguet, p. 11);
b) 1688 « utiliser un mot ou une expression qui n'est pas en usage » (
La Bruyère,
Caractères, éd. G. Servois, t. 2, p. 135 : ils [...] ne
hasardent pas le moindre mot);
4. 1622 « affronter, braver » (D'
Aubigné,
Lettres et mémoires d'Estat, 14 ds
Œuvres, éd. Réaume et Caussade, t. 1, p. 222 :
hasarder le combat). Dér. de
hasard*; dés.
-er. A 1 avec changement de suffixe.