HAILLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1391 « vieux lambeau d'étoffe » (
Registre criminel du Châtelet, II, 276). Soit empr., avec allongement au moyen du suff.
-on*, du m. h. all.
hadel « chiffon, guenille, lambeau », forme secondaire de
hader, de même sens, soit dimin. en
-on* de
hailles « guenilles », attesté en divers sens dans les dial. dep. le
xixes., mais prob. bien plus ancien à en juger d'après son aire d'extension (wallon, champenois, picard ds
FEW t. 16, p. 110a) et celle de ses dér. norm.
désaillé « usé (en parlant d'un habit) », St Nazaire
déheiller « mettre en lambeaux » (v.
FEW, loc. cit.), bret.
haillevodet « canaille » (v.
FEW t. 16, p. 110b, note 1).
Hailles est lui-même empr. du m. h. all.
hadel (v. ci-dessus),
cf. pour la mouillure du
l, le subst.
nouilles*, de l'all.
Nudel.