HABILE, adj.
Étymol. et Hist. I. 1. Fin
xiiies. « apte » (Trad. du
De Arte venandi cum avibus, éd. G. Holmér, 3, 3); 1403 « compétent (en parlant d'une personne) » (
Chr. de Pisan,
Chemin de Long estude, 659 ds
Gdf.
Compl.);
2. 1390 terme de dr. (
Choix de pièces inédites relatives au Règne de Charles VI, éd. L. Douët d'Arcq, I, 106 : Philippe qui est religieux, n'est pas
habile à proposer ces choses sens licence de l'abbéesse); spéc. 1417-35 (
Journal de Cl. de Fauquembergue, Greffier du Parlement de Paris, éd. A. Tuetey, t. II, p. 298 : declairee
habile et legitime heritiere);
3. xves. « agile, souple » (
Juvenal des Ursins,
Charles VI, 1419 ds
Littré); 1493 « rapide » (
Le Mistere du Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, X, 411, 42144, V, 243 : gens
habilles comme levriers).
II. 1. 1478-80 « qui montre de l'adresse » (G.
Coquillart,
Les nouveaulx Droitz, éd. M. J. Freeman, p. 128, vers 16 : Expers,
habiles decliqueurs);
2. 1555 « qui a du jugement, de l'intelligence » (
Ronsard,
Les Hymnes, éd. P. Laumonier, VIII, p. 89, vers 57). Empr. au lat.
habilis « convenable, propre à », qui a pris au Bas Empire le sens jur. de « quelqu'un qui est légitimé à quelque chose »;
cf. la forme pop.
able, aule (essentiellement pic., lorr. dep. le
xiies. ds T.-L.,
Gdf. et
FEW t. 4, p. 365b).