HÔPITAL, -AUX, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170
ospital « établissement charitable [le plus souvent dépendant d'un monastère] où l'on accueille les pauvres, les voyageurs » (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 3132);
2. 1671
hôpital pour les malades : nosocomium, valetudinarium (
Pomey).
B. 1181
maison de l'Ospital de Jerusalem (
ap. Le Grand,
Statuts d'hôtels-Dieu, 14 ds
Quem.
DDL t. 4); 1195 (
Ambroise,
Guerre sainte, 2967 ds T.-L.). Empr. au b. lat.
hospitalis [
domus] subst. « lieu de refuge, d'accueil » [
« diversorium, receptorium, xenodochium »],
hospitale « id. » (
TLL s.v. hospitalis, 3035, 7), qui, à l'époque médiév. se spécialisa dans les milieux monastiques au sens A 1 (1
remoitié
viiies.,
Bède ds
Nierm.);
cf. a. prov.
hospital désignant l'hôpital S. Raymond dépendant du monastère S. Sernin (1075-78,
Cart. S. Sernin de Toulouse, éd. C. Douais, n
o546, p. 379). Au sens A1 a été presque totalement évincé par
hospice* (
cf. Brunot t. 6, p. 188, n
o4). B
Ospitale Jherosolimitanum (1108,
Cart. gén. des Hospitaliers, éd. J. Delaville Le Roulx, t. 1, p. 17, n
o15 [doc. des Arch. Hte-Gne]), désignant l'Ordre de S. Jean de Jérusalem, fondé dans le dernier tiers du
xies. pour le service de l'hôpital de Jérusalem où étaient accueillis les pèlerins qui se rendaient aux Lieux-saints (Statuts approuvés par bulle de Pascal II du 15 févr. 1113,
Cart., éd. cit., t. 1, p. 29, n
o30).