GUINDAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1880 arg. des étudiants « réunion joyeuse, beuverie » (C.
Lemonnier,
Thérèse Monique ds la
R. de Belgique, 15 nov., p. 246 cité par A.
Goosse ds la
Libre Belgique, 13 août 1979, p. 12 : un vieux zig [...] commandait en son honneur la
« guindaille »);
b) 1939 « texte satirique » (J.
Vandereuse,
op. cit., p. 52, cité par A.
Goosse,
ibid.), attesté dès
ca 1920 d'apr. F.
Gobbe,
op. cit.; 2. 1912 « repas bien arrosé »
(Meuse, op. cit.). Mot wallon qui est prob. l'altération de
godaille* soit (A.
Goosse ds la
Libre Belgique, 5 nov. 1979, p. 14) sous l'infl. du picardo-wallon
guinse « beuverie, ribote » (de l'a. b. frq. *
winst « bénéfice, profit, gain », v.
FEW t. 17, p. 595a), soit moins vraisemblablement sous l'infl. de l'arg.
guindal « verre à boire » (1780 ou 1844, société bachique des « Joyeux » s. réf. ds
Esn.; 1847,
Dict. arg., p. 251; 1867 arg. des bouchers ds
Delvau; 1892 arg. d'étudiants ds
Guérin : Faire guindal, Boire de compagnie, trinquer), d'orig. inc. (v.
FEW t. 23, p. 40 a,
s.v. verre qui cite P.
Chanvin,
Le pat. de Chablis [dans l'Yonne, ms. de 1893] :
guindal « verre, gobelet »).