GUIGNOL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1847 « marionnette sans fils, animée par les doigts de l'opérateur » (
Gazette de Lyon, t. 3, d'apr. G.
Baty,
Guignol, Pièces du répertoire lyonnais ancien, Paris 1934, p. 14);
b) 1856 « personnage involontairement comique ou ridicule, cabotin » (
Furpille,
Paris à vol de canard, p. 217 ds
Fr. mod. t. 26, p. 302);
c) [1880 « gendarme » ds
Esn.]; 1886
« id. » (
Petit Journal, mai, ds
Fustier,
loc. cit.; 2. 1866 « théâtre de marionnettes où l'on joue des pièces où Guignol est le héros; ces pièces elles-mêmes » (
Littré). Mot lyonn.
Guignol, littéralement « celui qui guigne, qui cligne de l'œil » nom d'un personnage du théâtre de marionnettes dep. la fin du
xviiies., dér. de
guigner*, ce personnage ayant l'habitude de jeter des regards furtifs de tous côtés.
Cf. FEW t. 17, p. 591a et 594a, note 19.