GUENIPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [1496
guenyppe « femme de mauvaise vie ou habillée de haillon » (
André de La Vigne, éd. Kerdaniel, 44 Bb ds
FEW t. 14, p. 112 a)]; 1606 « femme de mauvaise vie »
(Hist. maccar. de Merlin Cocc., XXIII ds
Gdf.
Compl.); 2. 1611 « guenille, vieux habits » (
Cotgr.). Malgré la chronol. il semble que le sens 2 soit le plus anc. (
cf. le fait qu'il soit à la base des dér.
guenille*,
nippe*, etc.; mais, en revanche, il faut tenir compte de l'existence de
guenaud dès 1532,
cf. FEW t. 14, p. 114b); en tout cas l'aire du mot paraît en accord avec l'hyp. qui en fait un dér. (avec un suff.
-ipe issu de l'a. fr.
chipe, v.
chiffe) de
gasne « mare »,
gana « sentier fangeux » (1502 [Creuse], et 1586 [Haute Manche],
Romania t. 36, p. 417) encore vivant surtout dans l'Ouest et le Centre (
cf. FEW t. 14, p. 111) issu du gaul. *
wadana- « eau » correspondant au goth.
wato « eau ». La guenipe désignerait donc des hardes boueuses.