GROUILLER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. I. 1. 1480 +
de « présenter une agitation confuse; fourmiller de » ici part. prés.
grouillant de « plein de » (
Baratre infernal ds
DG : Ung monstre...
grouillant de serpens); 1549 « s'agiter en tout sens, en parlant d'êtres nombreux »
grouillant et frétillant (
Marg.,
Nouv., XI ds
Littré) plus gén. 1625 « remuer, bouger » (J.
Stoer,
Le grand dict. fr.-lat. augmenté, Genève);
2. 1645 pronom. « se hâter » (
Cyrano de Bergerac,
Le pédant joué, IV, 4 ds
Rob.).
II. 1456-67 « gronder » (
Cent Nouvelles Nouvelles, éd. Fr. P. Sweetser, 31, 142); 1718 « produire un bruit confus (des intestins) »
(Ac.). I altération de l'a. fr.
grouler « s'agiter, s'ébranler » (
ca 1280, G.
de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 249,
crouler, ibid., 250) forme secondaire de
crouler, v.
crouler2, sous l'infl. de verbes en
-ouiller du type
fouiller*,
cf. Bl.-W.
5. II altération du m. fr.
grouller « grogner » (
xives. ds T.-L.) lui-même empr. au m. néerl.
grollen « gronder » (
Gesch., 130) sous l'infl. des verbes en
-ouiller du type
fouiller* (
FEW t. 16, p. 61a et 62a).