GROTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1280
grote (
Doc. en fr. des Arch. angevines de Naples, II, 154 d'apr. R.
Arveiller ds
R. Ling. rom. t. 35, p. 217); début
xives. (
Geste des Chiprois, éd. G. Raynaud, p. 189), attest. isolées dans des textes italianisants;
2. [1537
grotte (trad. du
Courtisan de
Castiglione d'apr.
Dauzat 1973 et
Lar. Lang. fr.)] 1555
grotte (
Ronsard,
Meslanges ds
Œuvres, éd. P. Laumonnier, t. 6, p. 179, 46). Empr. deux fois à l'ital.
grotta, attesté au sens de « cavité naturelle » dep. 1300-13 (
Dante,
Enfer, ds
Batt.; déjà attesté au mil.
xiiies. au sens d'« escarpement »,
Novellino, ibid.), du lat.
crypta « grotte »
(cf. crypte); a supplanté l'a. m. fr.
cro(u)te « caverne », attesté de
ca 1223 (G.
de Coinci,
Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Mir. 28, 460) à 1671 (
Pomey), encore attesté dans les dial. (v.
FEW, t. 2, p. 1384b) et directement issu de
crypta.