GROSEILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. [date du ms.]
grosele « fruit du groseillier » (
Garin le lorr., ms. Montp., f
o177b ds
Gdf. Compl.);
b) 1536
groseille « id. » (R.
de Collerye,
Aultre Cry pour les clercs du Chastellet ds
Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, 274);
2. 1849
taffetas groseille (Journ. des demoiselles, nov., 339b ds
Quem.
DDL t. 16). De l'a. b. frq. *
krusil « groseille » (
cf. m. néerl.
kroesel, dér. de
kroes « crépu », all. dial.
Kräuselbeere, proprement « fruit crépu », lat. médiév.
grosellarius « groseillier »
xies. ds
Arch. Lat. Med. Aev., Bulletin Du Cange, 1930, 133) avec francisation à l'aide du suff.
-e(l)le* (encore très vivant dans les dial., v.
FEW t. 16, p. 422b), puis
-eille* sous l'infl. de
groseillier*. L'étymol. lat. *
acricella proposée par
EWFS2est rejetée par
FEW t. 16, p. 423b et 424, note 9, étant donné que
groisele (1249-85,
Rutebeuf,
Disputaison de Charlot et du barbier, 65 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, II, 264) ne peut être considéré comme la forme primitive, le
i étant dû sans doute à l'infl. de
groisse « grosseur » (1155,
Wace,
Brut, 6984 ds T.-L.).