GRIMPER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. 1495-96 « monter en s'aidant des mains et des pieds » (
Jean de Vignay,
Miroir historial, vol. 5, chapitre 76, ff. CCXI r
o);
2. 1538 « monter le long de corps voisins (p. ex. du lierre) » (
Est. : hederae sequaces, Qui s'estendent et
grimpent en mont les murailles);
3. 1680 « monter péniblement sur un lieu élevé, d'accès difficile » (M
mede Sévigné,
Lettre du 5 juin ds
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 958.
B. Trans.
1. 1609 « escalader, gravir » (
Régnier,
Satires, XII, éd. G. Raibaud, p. 158);
2. 1669 « s'élever par ses efforts (dans l'échelle sociale) » (
Bossuet,
Reine d'Angleterre ds
Littré).
C. Subst.
1. a) 1805
grimper « action de monter en s'aidant des mains et des pieds » (
Cuvier,
Anat. comp., t. 2, p. 493);
b) 1902 athl. (
Démeny,
Les bases scientifiques de l'éducation physique, p. 200 ds
Quem.
DDL t. 20);
2. 1811
grimpée « montée d'une côte » (
Stendhal,
Journal, p. 143);
3. 1876
grimpant « pantalon » (
Huysmans,
Marthe, p. 168). Prob. forme nasalisée de
gripper « grimper » (début
xives. ds T.-L.), d'apr.
ramper* auquel il est sémantiquement apparenté. L'hyp. d'un étymon germ. *
Krimpan « s'accrocher, se contracter, se froncer » est à écarter à cause de la date tardive de l'apparition de
grimper (
cf. Z. fr. Spr. Lit. t. 62, p. 369).