GRIGNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1694 « grignon du pain » (
Mén.);
b) 1782 « couleur dorée du pain bien cuit »
(Encyclop. méthod. Mécan.); c) 1839 « fente que le boulanger fait sur le pain » (
Baudrimont,
Dict. de l'industr. manufacturière, comm. et agric., t. 8, p. 277,
s. v. pain);
2. 1823 « inégalité du feutre » (
Boiste). Au sens 1, dér. régr. de
grignon*. Au sens 2, déverbal de
grigner, attesté indirectement au sens de « faire des fronces, des plis », par l'adj.
grigne « ridé » (1611,
Cotgr.). En a. fr. on trouve également un subst.
greine « inimitié, mécontentement » (début
xiies. ds T.-L.), remontant à
greignier « grincer des dents, grommeler » (v.
grigner), encore attesté sous forme de loc. dans les dial. de l'Ouest
(devenir grigne, chercher grigne) ainsi que dans la lang. pop. et arg. au sens de « grimace » (1881,
Rigaud,
loc. cit.).