GRIFFE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1175-80 masc. « ongle pointu et crochu de certains animaux; patte armée de griffes » (
Renart, éd. M. Roques, 5226 : ferir des
gris);
b) xive-
xvies.
criffe fém. (
Le Liv. des Esches, ms. de Chartres 419, f
o73 r
ods
Gdf.
Compl.); 1469 [ms.]
griffe (
Jean Wauquelin,
Girart de Roussillon, éd. L. de Montille, p. 233);
2. 1623 « symbole d'agressivité, de rapacité » (
Sorel,
Francion, éd. E. Roy, t. 2, p. 133).
B. 1. 1545 « nom de divers outils, instruments, pièces en forme de griffe » (
Van Aelst,
Reigles générales de l'architecture, livre III, chap. X, f
o65 v
o);
2. a) 1798 « instrument avec lequel on met l'empreinte imitant une signature »
(Ac.); b) 1835 « empreinte imitant cette signature »
(ibid.); c) 1951 « ruban cousu à l'intérieur d'un vêtement et portant le nom du couturier ou du tailleur » (
Figaro, 26 déc., p. 6, col. 6);
3. 1852 « marque de la personnalité de quelqu'un dans ses œuvres » (
Flaub.,
Corresp., p. 398). Soit déverbal de
griffer*; soit empr. à un frq. *
grif que l'on suppose d'apr. l'a. h. all.
grif « action de saisir, de prendre »; m. h. all.
grif; all.
Griff « id. ».