GRENACHE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoitié
xiiies. anglo-norm.
vin vernache « sorte de vin doux » (
Jofroi de Waterford,
Secret des secrets ds
Hist. litt. Fr. t. 21, p. 220); 1316
vin de Garnace (J.
Maillart,
Roman du Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 1154); mil.
xives. [date du ms.]
vin de Grenache (
La Desputoison du Vin et de l'Yaue ds A.
Jubinal,
Nouv. Recueil Fabliaux, t. 1, p. 294);
2. 1846
grenache « cépage et vin particuliers au Languedoc-Roussillon » (
Besch.). Empr. à l'ital.
vernaccia (attesté dep. Dante d'apr.
DEI) qui désigne à la fois cette sorte de vin et le raisin qui le produit, issu de
Vernazza, nom d'une des 5 localités des Cinque Terre, célèbre région vinicole près de La Spezia (
cf. texte lat. médiév. du
xiiies. cité ds
DEI : vinum de Vernaça [...] nascitur in quadam contrata que Vernatia appellatur; v. aussi
Prati,
Cor. s.v. garnacha II et
FEW t. 14, p. 299); l'hyp. selon laquelle
vernaccia serait dér. de l'ital. du Sud
verno pour
inverno « hiver » (
REW3, n
o4126;
FEW t. 4, pp. 421b-422a) n'est pas fondée. 2 s'explique prob. par un nouvel empr. au cat.
garnatxa, granatxa (anc. cat.
vernatxa, attesté dep. le
xives. et empr. à l'ital.).