GRELUCHON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1725 « amant d'une femme entretenue » (
Nicolas Ragot dit
Grandval,
Cartouche ou le Vice puni, IV ds
Sain. Lang. par., p. 263). De saint
Greluchon (var. 1560
Grelichon, P.
Viret,
Traicté de la vraye et fausse religion, VII, 35, p. 502; 1566
Guerlichon, H.
Estienne,
Apologie pour Hérodote, t. 2, p. 253, éd. 1735; Charost
Guerluchon ds
FEW t. 4, p. 202b), « saint fabuleux du Berry qui guérit la stérilité »,
cf. le dicton
aller au pélerinage à Saint-Greluchon pour avoir des enfants frisés (
Martellière,
Gloss. Vendômois, 1893, p. 154). Le nom de ce saint de fantaisie est issu d'un calembour obscène sur
greluchon et
grelot (proprement « clochette » d'où « testicules » p. anal. de forme); suff. dimin. hypocoristique
-uche* +
-on* (
cf. ses autres dénominations :
saint Génitour, saint Phallien en Berry ds L.
Réau,
Iconographie de l'art chrétien, t. 3, p. 617).