GOUVERNEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1130-40
gouverneres « celui qui a la charge de quelqu'un » (
Wace,
Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 357); spéc. fin
xves.
gouverneur « celui qui a la charge de l'éducation d'un enfant » (G.
Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 68, 25);
2. a) ca 1165
governere « commandant, chef militaire » (B.
de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 7865); fin
xiies.
guvernere « celui qui a la charge d'un pays » (
Brut de Munich, 3787 ds T.-L.); fin
xiiies.
gouvreneur (
Roisin,
Coutumes Lille, éd. R. Monier, § 177, p. 114); 1645
gouverneur « représentant de l'autorité métropolitaine dans une colonie » (A.N. Colonies, F
2A/13 ds L.
Merle,
Constant d'Aubigné, Beauchesne, 1971, p. 116);
b) 1174-76
guverneür « celui qui a la charge d'une administration (ici l'Église) » (G.
de Pont-
Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 4834); 1492
gouverneur des finances (N.
Gilles,
Ann., t. II, f
o25 r
ods
Gdf.). Du lat.
gubernator « celui qui tient le gouvernail » et au fig. « celui qui dirige (un État) », formé sur le supin
gubernatum de
gubernare, gouverner*; gr. dor. κ
υ
ϐ
ε
ρ
ν
α
τ
η
́
ρ (gr. att. -η
τ
η
́
ρ),
id.