GOURMET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 subst. fém.
groumete « courtière en vins » ici fig. (G.
de Digulleville,
Pèlerinage vie hum., 10433 ds T.-L.); 1392 masc.
groumet « valet chargé de conduire les vins » (Reg. 143,
Chartoph. reg., ch. 83 ds
Du Cange,
s.v. gromes); 1402
gourmet (
Lit. remiss. in Reg., 157, ch. 306,
ibid.); 1458 « celui qui déguste du vin, qui sait l'apprécier; bon buveur » (A.
Greban,
Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 11235); d'où
2. av. 1757 « personne qui sait apprécier la bonne chère » (
Jaucourt ds
Encyclop. t. 7,
s.v. gourmandise). De l'a. fr.
grommes « valet » 1352 (
Poeme du Riche et du Ladre ds
Du Cange,
loc. cit.), lui-même de l'a. angl.
grom « jeune garçon »; 1225 puis « homme de position inférieure, valet » 1297 (ds
NED); v. aussi
groom. A subi dans son évolution sém. l'infl. de
gourmand*.