GOURMANDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 « manger goulûment » ici trans. (G.
de Digulleville,
Pèlerinage vie hum., 10454 ds T.-L.), ,,anc.`` ds
DG; 2. a) 1378, 23 févr. trans. « tourmenter, tyranniser » (E.
Deschamps,
Lettres ds
Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 8, p. 34 : pour mon corps nuire et
gourmander); 1611 « traiter durement un cheval » (
Cotgr.); 1660 « dominer ses passions » (
Molière,
Sganarelle ou le Cocu imaginaire, III, 11);
b) 1630 [éd.] « réprimander avec dureté » (D'
Aubigné,
Les Avantures du Baron de Fæneste, éd. Réaume et de Caussade, IV, XVIII, p. 639). Dér. de
gourmand*; dés.
-er; le sens 2 vient sans doute du sens 1, « dévorer avidement », malgré la chronol.; on pourrait évoquer
déchirer avec infl. prob. de
gourmer* proche sémantiquement.