GORILLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1759
Gorilles « êtres velus rencontrés par le navigateur carthaginois Hannon en Afrique » (
Mém. de litt., tirés des registres de l'Acad. Royale des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 26, 21 ds
Quem.
DDL t. 18);
2. 1854 « espèce de singe » (P.
Gervais,
Hist. nat. des Mammifères, t. I, p. 26);
3. 1890 p. ext. « homme laid et sale » (A.
Daudet,
loc. cit.);
4. 1954 « garde du corps » (D.
Ponchardier,
Le Gorille vous salue bien ds
Elle, 25 mai 1970, p. 183 ds
Quem. DDL t. 3). Lat. sc.
Gorilla, nom donné à cette espèce de singe par le missionnaire américain en Afrique occidentale T.S. Savage [1804-1880] en 1847
(NED, DAE) d'apr. Γ
ο
́
ρ
ι
λ
λ
α
ι, transcr., dans la trad. gr. du Périple d'Hannon (voyageur carthaginois du V
es. av. J.-C.), du nom donné par les interprètes africains de ce dernier aux femelles d'une tribu d'êtres velus, rencontrée en Afrique occidentale (prob. des singes de grande taille) (
cf. Encyclop., loc. cit., C.
Müller,
Geographici graeci minores, 1855, t. 1, p. 13 et
Liddell-
Scott). Le mot
gorille serait à rapprocher de la rac.
gor, kor ou
gur, signifiant « homme » dans plusieurs langues actuelles du bas Sénégal (
Lang. Monde, p. 737).