GLISSER, verbe
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. fin du
xiies.
glicier « se déplacer d'un mouvement continu, volontaire ou non, sur une surface lisse ou le long d'un autre corps, par une impulsion donnée » (
Gui de Cambrai,
Vengement Alixandre, éd. B. Edwards, 1516); en partic. 1530
glisser sur la glace (
Palsgr., p. 721a);
2. début du
xvies. « avancer comme en glissant » (
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Bruxelles 10511, VII, IV, 13 ds
Gdf.
Compl.);
3. 1671 « ne pas approfondir; ne pas insister » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 175);
4. 1680 « ne faire qu'une impression faible ou nulle sur quelqu'un » (
Id.,
ibid., t. 2 p. 976).
B. Trans.
1. ca 1320
glicier « pousser quelqu'un ou quelque chose » (
Watriquet de Couvin,
Dits, 386, 162 ds T.-L.);
2. 1636 « faire passer, introduire adroitement ou furtivement quelque chose » (
Monet). Issu du croisement de l'a. fr.
gliier « glisser » (
xiiies. ds T.-L.,
Gdf.; de l'a. b. frq. *
glīdan « id. »; cf. le m. néerl.
gliden, m. b. all.
gliden, m. h. all.
glîten, all. gleiten « id. ») et de
glacier (v.
glacer), attesté en a. fr. et en m. fr. au sens de « glisser » (
xiies. ds T.-L.).