GIRON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140
gerun « pan (d'un vêtement) » (
Voyage de Charlemagne, éd. E. Koschwitz, 853);
b) p. ext.
ca 1179 « partie qui s'étend de la ceinture jusqu'aux genoux d'une personne assise » (
Renart, éd. M. Roques, I, 535);
c) fig.
xives. [date du ms.]
geron de saincte eglise « sein de l'Église » (
Jean de Vignay,
Légende dorée [trad.] Maz. 1729, f
o111
cds
Gdf. Compl.), attest. isolée; de nouv. 1563
giron de l'Église (P.
de Ronsard,
Responce aux injures et calomnies, 460 ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, XI, 140);
d) 1544 « sein, asile » (M.
Scève,
Delie, éd. E. Parturier, ch. 153, 1);
2. 1581 blas.
geron (H.
de Bara,
Le blason des Armoiries, 32);
3. technol.
a) 1676
giron d'une marche (
Félibien);
b) 1866
giron droit (
Littré). De l'a. b. frq.
*gêro « pan coupé en pointe » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all.
gēro « id. » (dér. de
ger « lance »), le m. néerl.
ghêre « id. ».